lundi 21 novembre 2011

partie de chasse

En ce bel automne qui peut rappeller à certains l'été indien cher à Joe dassin, est enfin revenue la saison de ce sport de grand air si prisé par une frange de la population aimant communier avec la nature, sa faune et sa flore mais désireuse à la fois de joindre l'utile à l'agréable. voici donc revenu la saison de la chasse.



Ayant grandi à la campagne, j'ai du longtemps supporter ces gens tout de vert vétu qui passaient à ras des fenêtres, tirant à tout va sur les faisans que l'on pouvait observer dans des cages placées dans les bois quelques jours auparavant. En effet, leurs mouvements imprévisibles font des cibles à atteindre de manières beaucoup plus sportives que de simples tirs aux pigeons d'argile. pour cela, il y a les foires et kermesses, n'est-ce pas.

Ces pratiques sont aujourd'hui révolues, le chasseur doit maintenant affronter de véritables animaux sauvages, toutes griffes dehors. La régulation du monde animal est à ce prix. Les chasseurs font oeuvre de salubrité publique, du moins quand ils se tirent dessus entre eux.

Dans mon village, lorsque j'étais petit, la chasse était l'apanage des notables, la plèbe étant reléguée au rôle du rabatteur, les malheureux n'étant juste armés que de sifflet et de bâtons. Cette frustration de ne pas pouvoir s'octroyer quelques tirs de bon-aloi les rendaient d'autant plus irascibles lorsqu'ils tombaient nez-à-nez contre de jeunes ados critiquant leur sport, leurs manières d'agir et voulant leur interdire l'accès au jardin dans lequel un faisan tombait parfois. pourtant, la loi est là: le chasseur a le droit de récuperer son bien s'il est tombé dans une propriété privée. Heureusement donc que les rabatteurs n'étaient pas armés, ni moi ni mon frère ne serions encore de ce monde aujourd'hui et les tribunaux seraient un peu plus engorgés pour les dossiers d'homicides involontaires.



Ceci dit, je n'ai rien contre le fait de manger de la viande, ni contre le fait d'attraper sa subsistance à l'aide de ses mains et de son opinel, dans un fier combat entre l'homme et l'animal, à l'issue duquel le plus vaillant finira dans l'assiette de l'autre, le tout agrémenté de champignons aux herbes recueuillis surle chemin du retour. Les rares fois où le faisan gagne, il laisse sa proie sr place, en libre-service pour des camarades plus interessés par ce type de nourriture. Point de marchandage ou de business chez eux. Le danger, c'est tout de même le vaillant nemrod.




Cette anecdote ci-dessus est tirée d'un véritable faits divers s'étant déroulé en Belgique il y a quelques années, hors saison de chasse, avec de véritables dialogues concernant la propreté des fauteuils.
Le tireur libéré dès le lendemain, cette affaire fit du ramdam car mettait en lumière une fois de plus l'injustice selon qu'on soit pauvre ou puissant. En effet, de vilains gamins en mobilette dans le domaine d'un pauvre notable, quelle horreur! Le gars avait été auparavant victime de dégats sur sa propriété et était un peu échauffé...mais ces gamins n'avaient rien à voir là-dedans et mourir pour ça!!

Suite au tollé, il fut condamné. Happy end, si on veut.
Je ferai peut-être une suite à l'histoire qui termine un peu paf, ou peut-être pas.

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